Des acquis à conserver, de petites retouches à régler.
Au-delà des espérances : c’est l’impression qu’on ne peut s’empêcher de lâcher, les yeux fermés, en guise de lecture du bilan de la participation du Sept national au «Tournoi des quatre nations» qui s’est déroulé la semaine dernière en Pologne.
En réalité, au départ de Tunis, personne, y compris les plus optimistes des fans de notre handball, ne s’attendait à voir nos représentants faire presque cavaliers seuls dans un tournoi international d’une si solide réputation et face à des adversaires de renom en pleine concentration sur leurs préparatifs du Mondial. De surcroît, il fallait compter avec d’autres handicaps qui accompagnaient la délégation, à savoir l’absence de quelques titulaires virés de l’équipe (Bennour, Hosni, Sfar, Sanai, Chouiref), ainsi que la capacité du nouveau sélectionneur, Patrick Cazal, à vaincre son dépaysement lors de son baptême du feu. Toutes ces craintes ont fini, comme par enchantement, par s’évaporer dès le début du tournoi.
Que de promesses
Oui, on en a eu, tôt, très tôt même, le cœur net durant le match d’ouverture contre la sélection du pays organisateur. Le lendemain, rebelote devant les redoutables Cariocas du Brésil. Et, en apothéose, une troisième sortie réellement prodigieuse face à la Corée du Sud. Soit trois victoires en autant de rencontres royalement récompensées par le trophée du tournoi. Naturellement, on ne peut espérer mieux. Et un sacre ne s’offre pas, mais se gagne avec mérite. C’est ce que nos gars ont réalisé, en faisant, à l’occasion, étalage d’excellentes dispositions, dont on peut retenir notamment la fraîcheur physique, l’efficacité des différentes stratégies tactiques adoptées, l’enchaînement des buts marqués de plusieurs positions, la nette amélioration du jeu collectif, le bon comportement des doublures et la confirmation de certaines individualités, dont Youssef Maaref, Anouar Ben Abdallah, le keeper «number one» du pays Assil Namli, alors que le revenant Abdelhak Ben Salah, incontestablement le meilleur joueur du tournoi, est à créditer d’un retour tonitruant qui apportera un plus certain au groupe pendant le prochain Mondial.
Ayons les pieds sur terre
Evidemment, cette flatteuse consécration ramenée de Pologne a de quoi nous combler d’optimisme à moins de dix jours du Championnat du monde en Suède. Mais, attention, on est loin, très loin de la perfection, d’où la nécessité, voire l’obligation pour M. Cazal, de s’empresser d’apporter les ultimes retouches à son ensemble, particulièrement au niveau de la ligne défensive qui, hélas, prend trop de buts par la faute de la mollesse de son axe central qui a beaucoup perdu de sa solidité et surtout de son agressivité depuis le départ de Chouiref, Hosni, Sanai et autre Souissi.